Published on October 4, 2019 AgricultureAlimentationLatestSociety Qu'est-ce qui unit mieux les Européens que la patate ? Elle a beau évoquer l'image intime d'un repas de famille avec les grands-parents, elle est aussi le symbole de grands combats européens. Subventions agricoles, cultures bio, Appellation d'Origine Protégée, sont autant d'outils qui rythment le quotidien de milliers d'agriculteurs sur le continent. Départ en voyage interrail avec Aurélie pour un tour d'Europe de la patate. Le 14 juillet est pour beaucoup synonyme des grands préparatifs célébrant la fête nationale en France. Pas pour moi aujourd'hui. Armée de mon appareil photo, de mon pass interrail, de tout un tas de questions, je pars à la recherche d’amoureux de la patate à travers l’Europe. L’objectif comprendre pourquoi ce légume a une place si importante dans la culture européenne. 4 000 nuances de pommes de terre Il existe environ 100 variétés de pommes de terre suédoises. Dans le nord du pays, aux alentours de Lulea, on cultive des pommes de terre amande, adaptées aux longues journées » et donc aux conditions climatiques du nord de la Suède. Ce qui n’est pas le cas pour toutes les variétés, m'explique Anders Andersson, le président de Potatisodlarna, l’association des producteurs de patates suédois, autour d’un petit déjeuner dans sa véranda. Il précise également que 95% des pommes de terres cultivées en Suède sont destinées au marché suédois. Les Suédois veulent des pommes de terre suédoises ». A l’autre bout de l’Europe, chez Agoston Nobilis, on retrouve le même schéma de pensée. Sur les champs appartenant à sa famille, à Szàr, à une heure de Budapest, il cultive des pommes de terre biologiques. Même si, selon ses dires, en Hongrie, le bio est vendu principalement par des grandes industries », de son côté, avec son équipe, ils vendent localement, et notamment à une quinzaine de restaurants à Budapest. Rendez-vous chez Stand25 Bisztró, Traktor Farmfood ou Hilda pour les déguster. on peut survivre en ne mangeant que des pommes de terre » Étant donné sa valeur nutritionnelle très importante, on peut survivre en ne mangeant que des pommes de terre », nous assure Romain Cools, président du World Potato Congress. Le Musée de la frite de Bruges nous le confirme c’est même l’une des premières informations présentées à l’entrée de l’exposition. Le potentiel nutritionnel de la patate est exceptionnel 200 grammes de pomme de terre contiennent 40% de la qualité journalière recommandée en vitamine C pour prévenir les angoisses, 10 à 15% en magnésium et en fer, pour la production de globules rouges et 50% en potassium, pour le rythme cardiaque ! En plus, elle est composée de 80% d’eau, aucune graisse, et elle est pauvre en calories. J’entends encore mes grands-parents chanter les louanges de ce légume emblématique de la guerre, élément essentiel et économique de l’alimentation des Européens, et aujourd’hui décliné à toutes les sauces. Si le Musée de la frite lui-même ne sait pas dire si les fameuses french fries » sont véritablement françaises, les baraques à frites belges détiennent tout de même une recette particulière la graisse animale en guise d’huile de cuisson. Sur place ou à emporter, le cornet de frites est un repas à lui tout seul. Contrairement aux Pommes » allemandes prononcez bien le s» à la fin, qui accompagnent la street food berlinoise - que ce soit des Döner ou des Currywurst, ce plat typique qui date de la Seconde Guerre mondiale. Plus au nord en Finlande, la patate n’est pas en reste, notamment dans la traditionnelle soupe au saumon. Ce n’est pas une coïncidence, m’ont raconté mes amis finlandais dans le pays du Père Noël, la pomme de terre c’est comme le pain en France. Il y en a partout, et surtout chez les personnes plus âgées. Les pierogi sont des ravioles polonaises fourrées à la pomme de terre © Aurélie Pugnet Ceci étant dit, partout en Europe la patate ne séduit pas que nos grands-parents. Les McDonald’s, KFC et autres fast-foods sont là pour le démontrer. Un aliment qui dépasse à la fois les cultures et les générations. Ce qui l’amène à devoir s’adapter aux tendances et inquiétudes nouvelles. Face à une population qui se soucie de plus en plus de ce qu’elle mange et se tourne vers le bio, les cultures de patates doivent elles aussi se verdir. Des frites bio Je rencontre Orsolya Papp, chercheuse à l’Institut hongrois de recherche pour l’agriculture biologique ÖMKi et spécialisée dans la culture de pommes de terre, à Budapest, dans ses locaux. Face à des tableaux, un tas de chiffres, de noms compliqués et des photos de patates malades, Orsolya Papp m’explique comment et pourquoi faire de la recherche pour des pommes de terre biologiques tout simplement, chaque variété a des besoins différents. Toutes ne survivent donc pas à l’agriculture biologique. Et pour savoir lesquelles peuvent se convertir au vert, il faut faire des tests. Elle m’explique d'autre part que la culture bio requiert plus de travail manuel là où des sprays chimiques peuvent tuer les cafards attaquant les plants, ou les mauvaises herbes. La récolte est aussi plus laborieuse, soit parce que les traitements contre les bêtes ou les mauvaises herbes n'existent pas, soit parce que la taille des machines n'est pas adaptée à la taille des champs, souvent trop petits, ou trop fragiles. Plants de pommes de terre à Podole Wielkie en Pologne © Aurélie Pugnet On passe à la pratique avec Agoston Nobilis, jeune agriculteur hongrois qui fait pousser des patates bios à moins d'une heure de la capitale, sur des champs appartenant à sa famille. Pour notre producteur, qui a fait ses études en économie de l’agriculture, la décision de se convertir résulte du fait que l'agriculture biologique permet d'observer comment la nature fonctionne par elle-même » et que l'agriculture conventionnelle est mauvaise et trop intense pour les cultures ». Est-ce rentable ? Selon Orsolya et Agoston, la réponse est non. Pas besoin de passer par quatre chemins. En effet, comme le précise Agosot, sans les produits chimiques de l'agriculture conventionnelle, les patates ont plus de mal à pousser. Ou poussent à leur rythme, selon la vision que l'on a des choses. À cela, s'ajoutent également des tâches supplémentaires nécessaires. Malgré les défis, Orsolya est convaincue de l’importance des enjeux du bio protéger l’environnement et la santé des consommateurs, tout en fournissant des produits de meilleure qualité. Avec l’image des champs hongrois en tête, je reprends le train vers la grande ville pour la suite de mon périple. Subventions européennes du beurre dans les épinards ? En Europe, l’agriculture est un aspect important de notre identité culturelle. Elle fait partie des piliers de la construction européenne, comme en témoigne la création de la Politique agricole commune PAC dès 1962. Un fonds européen destiné à accroître la productivité agricole, garantir les approvisionnements et des prix raisonnables. Alors que nous sommes en routes vers les champs, notre producteur bio m'explique qu'aujourd'hui elle fonctionne ainsi vous recevez une somme par hectare parce que vous cultivez des consommables sur vos terres. Si l’agriculture est biologique vous recevez plus - environ 130 euros/hectare/an dans son cas. Le reste de la subvention est versée par l’État. En Hongrie par exemple, le gouvernement donne davantage à l’agriculture conventionnelle. La différence d'apports est donc trop faible pour attirer les producteurs avec l'argument financier. En Suède, au contraire, les agriculteurs bio reçoivent presque le double par rapport aux producteurs conventionnels, grâce la participation de l'État. En Hongrie, le bio est vendu principalement par des grandes industries » Faut-il des subventions plus élevées pour encourager le bio ? Il en sera surement question lors du prochain budget de l'Union Européenne. La Politique Agricole Commune, dont l'objectif est entre autres de moderniser et développer l'agriculture en Europe, se trouvera donc au cœur des débats. La chercheuse hongroise Orsolya Papp pèse le pour et le contre. Étant donné que les subventions restent généralement supérieures, il existe un risque de conversions au bio motivées par l’attrait du gain. Selon elle, cela pourrait entraîner l’utilisation illégale de produits néfastes pour l’environnement et la santé des consommateurs. D’un autre côté, comme le bio demande plus de travail pour moins de rendements, convertir ses cultures uniquement pour l’argent n’est pas nécessairement la voie la plus rentable, indépendamment des subventions, et surtout pour les petits producteurs. En attendant, je continue de me demander s’il ne faudrait pas encourager davantage les agriculteurs à se tourner vers des activités respectueuses de la santé des consommateurs et de l’environnement, que ce soit par des moyens financiers ou autres. Lire aussi Comment la PAC influence l'agriculture européenne Selon Romain Cools, notre roi de la patate » , recevoir des subventions, c'est ne pas aller de l'avant, vers l'avenir, vers l'innovation, c'est s'attacher au passé ». Le secteur a réussi à s'organiser » sans l’Union européenne les producteurs, négociants, transformateurs s'organisent entre eux pour approvisionner le marché » dans différentes organisations à la fois pour chaque catégorie d’emploi et à différents échelons. En Suède aussi, Anders Andersson, grand producteur à Hörte, près de la mer baltique, reçoit des subventions dans le cadre de la PAC. Il dit cependant préférer un système sans subventions. Certes elles garantissent un approvisionnement en nourriture, mais l’agriculture devrait être rentable par elle-même ». De quoi ouvrir un long débat sur le rôle de l’Union Européenne dans l’alimentation des citoyens, et leur consommation de manière générale. Rappelons que les financements de la PAC représentent 58,4 milliards d’euros en 2019, soit un tiers du budget de l’Union. Des savoir-faire protégés Bios ou pas, les patates servent aussi depuis des siècles à produire de l’alcool. Du coup, direction la Pologne, un des plus grands producteurs de pommes de terre en Europe et au monde. Autour de quelques cocktails à la vodka polonaise et bien installée dans les canapés en cuir du bar du Musée de la vodka polonaise à Varsovie, j’ai pu rencontrer le gérant, Karim Barris. En tout, c’est 90% de la vodka de pomme de terre sur la planète qui est produite par la Pologne, m’a-t-il expliqué. Là-bas, la vodka c’est plus qu’un business ; c’est une question de culture et d’identité, dont les habitants sont fiers. Cagettes de pommes de terre à la distillerie Podole Wielkie © Aurélie Pugnet Les Polonais cherchent depuis plusieurs années à protéger leur vodka de qualité de la concurrence que certains qualifient de déloyale ». Avant la Seconde Guerre mondiale, il existait plus de 1 000 distilleries artisanales en Pologne qui produisaient de l’alcool, notamment à partir de pommes de terre. Aujourd’hui, il en reste moins de 50. Bien qu’une partie d’entre elles ont été détruites par la guerre et abandonnées à l’époque communiste, cet écart est également étroitement lié à la compétitivité du marché. Des alcools venant de la Chine ou de l’Ouzbékistan sont disponibles pour bien moins cher. Et bien que les bouteilles arborent fièrement une étiquette qui garantirait une vodka polonaise », gage de qualité dans le monde entier au même titre que les frites belges », elles seraient parfois mensongères. Mais le vent tourne. En 2013, l’Union européenne et son Appellation d'origine protégée AOP créent le label Polska Wódka. Le logo de l’AOP sur la bouteille assure la qualité du produit, ce qui est très cher aux Polonais. Si vous voulez de la bonne vodka, inutile de chercher bien loin, il suffit de retourner la bouteille. Pour obtenir l’AOP Polska Wódka, les distilleries doivent remplir un certain nombre de conditions l’alcool peut être obtenu seulement à partir de cinq céréales seigle, blé, orge, avoine, triticale ou de pommes de terre. L’ingrédient de base doit être polonais et toutes les étapes de la fabrication doivent avoir lieu en Pologne. Ces critères stricts certifient la provenance, la qualité gastronomique tout en assurant une fabrication artisanale traditionnelle, au même titre que le Parmigiano Reggiano, par exemple. Pour un continent aussi vaste que l’Europe avec des cultures aussi variées, je constate que les habitudes et les préoccupations se rejoignent en termes d’agriculture. En un mois sur la route, entre le calme de Malmö et les dorures de Vienne, en passant par les champs de Pologne, j’ai rencontré des jeunes, comme des moins jeunes, des grands producteurs, comme des plus modestes. Mais une chose semblait les unir ils aiment tous leurs pommes de terre. Après 22 trains, cinq avions, près de 100 heures de voyage, dix pays, une dizaine d’interviews, et beaucoup, beaucoup de patates, j’ai le sentiment que nos ressemblances peuvent servir à nous rapprocher. La passion pour la patate a donc un bel avenir devant elle, avec ou sans la PAC. Ce voyage a été rendu possible grâce à un partenariat avec l'agence européenne Interrail Pour en apprendre plus sur le tour d'Europe de la patate, rendez-vous sur le blog d'Aurélie United in the diversity of potatoes Lire aussi Partez en interrail journalistique avec Cafébabel Story by

Il est grand temps d’aller aux patates ». Les pluies d’automne et bientôt les gelées risqueraient de compromettre le ramassage. À la bêche ou la machine, les dernières récoltes de pommes de terre semées autour de la mi-avril ont lieu dans le pays de Craponne. En octobre se déroule le plus gros des ventes avec deux foires importantes Solignac-sur-Loire et La Trifòla de Craponne-sur-Arzon. Manon, Charlotte et autres Mona Lisa Chez nous, l’attachement au tubercule est profond. Ce n’est pas sans raison que le légume est affublé d’aussi jolis prénoms féminins, comme Rosine, Manon, Charlotte, Mona Lisa ou Pompadour. Le facétieux Pierre Troisgros préfaçant le livre du chef capitolien, Jean-Pierre Vidal, Trifòla, la pomme de terre des pays d’Oc, se plaît à imaginer ces jeunes filles en robe des champs, sous la houlette d’une Belle de Fontenay gagner un concours de miss ».Aujourd’hui à la retraite, Michel Ramousse continue à donner un coup de main au ramassage. Autour de Craponne, une demi-douzaine de gros » producteurs réalise le plus fort tonnage. La famille Ramousse, le Gaec du Champ fleuri de Courbevaisse, est restée fidèle à la pomme de terre, en complément de la production laitière. Michel Ramousse, connu pour avoir, avec une poignée d’éleveurs, lancé les veaux des Monts du Velay, a transmis à son fils Emmanuel, qui a repris l’exploitation, cet attrait, on peut même dire l’amour pour la culture de la pomme de terre. La ferme en cultive chaque année environ 5 hectares, dont deux et demi sont réservés à la consommation, le reste à la production de plants. Monique, l’épouse de Michel qui cédera bientôt ses parts au sein du Gaec, Bastien et Tom, les fils d’Emmanuel, ou encore Florian, un autre fils de la famille tous mettent la main à la terre et, surtout, en ce moment participent au ramassage et au calibrage. Une tâche particulièrement chronophage, fastidieuse. Des pommes de terre de bonne taille La production cette saison se présente bien. Les pommes de terre sont de bonne taille. Les précipitations ont évité les arrosages estivaux. Bref, on devrait trouver sur les étals locaux de quoi constituer quelques réserves hivernales. On a du retard dans le ramassage cette année », admet Bastien Ramousse qui s’active au volant du tracteur. À l’arrière, Tom et Michel ont pris place sur le plateau de l’arracheuse. Le retard serait dû aux caprices du temps, avec des récoltes d’herbe et de céréales perturbées, elles-mêmes Ramousse élimine les pommes de terre vertes. Une fois arrachées, les pommes de terre passent sur des tapis pour permettre un premier tri, afin d’écarter les déchets, surtout les cailloux. Il faut aussi éliminer les vertes. Il arrive que les corbeaux déterrent les tubercules. Selon la famille Ramousse, ils font partie des prédateurs et sont la cause d’une perte de récolte. L’essentiel du tri se fait à la ferme après que les pommes de terre aient été mises au repos durant quinze jours à trois semaines. Au champ, on suit la progression lente du tracteur. Les nostalgiques regretteront sans doute la traction animale. Au fur et à mesure, la récolte est vidée dans de grandes caisses de stockage en bois que les producteurs appellent des palox qui seront, au retour à la ferme, empilées dans un bâtiment, au frais et à l’abri de la année très correcte pour le Gaec de la Trifole Jullianges. Les pommes de terre doivent être calibrées. Les unes sont destinées à la consommation, telles que Charlotte, rosabelle, Mona Lisa, bintje les variétés produites cette saison par le Gaec du Champ fleuri, d’autres à la semence. Ces dernières devraient être cette année de moins bonne qualité Elles ont pris la gale, ce qui nous a été fourni par le grossiste n’était pas terrible », analyse Bastien. Pour les plants, l’exploitation se fournit auprès d’un grossiste. Elle conserve aussi une partie de sa production d’une année sur l’autre après que celle-ci ait été testée. Les plants de pommes de terre sont récupérés par une entreprise drômoise pour être vendus pour partie dans des magasins spécialisés. La famille Ramousse a travaillé dans le passé pour les établissements Chevalier d’Arlanc. De là, est née la coopérative de plants du Haut Velay. Ensuite, on a préféré devenir indépendants », explique l’exploitant à la retraite qui ajoute La pomme de terre se plaît bien dans une terre granitique comme la nôtre, mais les surfaces ont du mal à se développer. La production réclame énormément de main-d’œuvre. Nous avons le matériel nécessaire, mais si nous devions nous équiper aujourd’hui, je pense qu’on ne le ferait pas. »La désirée à peau rouge et chair ferme,fait partie des valeurs sûres. La pomme de terre craponnaise est réputée pour son goût si particulier. Chaque année, nous avons de la demande avant même le ramassage », assure Michel Ramousse. La ferme ne pratique aucun traitement anti-germination. Au printemps, apparaissent des yeux. C’est normal, elles sont vivantes », indique encore Michel Ramousse. Les producteurs sont vigilants, en revanche, quant au Mildiou qui cette année a causé bien des soucis au niveau national. Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idées de sorties et d'activités dans votre région. Les patates sont passées au calibreur À quelques kilomètres de là, au Gaec des Trifoles de Jullianges, l’intégralité de la production est déjà à l’abri. Pour Bruno Mahinc et son épouse, Christine, les journées sont longues, à s’occuper de la cinquantaine de vaches laitières et du calibrage en grange. Le moteur du calibreur tourne tous les après-midi. Les pommes de terre passent dans des grilles et sont classées par grosseurs 28, 35 et 45 mm de diamètre, voire au-dessus pour la consommation. Bruno a pris la suite de Jean, le grand-père, et de René Mahinc, son père. Un jour peut-être Morgan, actuellement en formation au lycée de Bonnefont, rejoindra-t-il ses parents. Dans le secteur, plusieurs producteurs, qui faisaient même partie d’un GIE, ont arrêté. Bruno Mahinc appelle de ses vœux la relève !Chaque après-midi, en ce moment, Bruno et Christine Mahinc se livrent au calibrage des patates. La production de plants plus rémunératrice Sur les quatre hectares de patates qu’il cultive en rotation, deux sont consacrés aux plants, un peu plus rémunérateurs selon l’exploitant qui arrive à produire autour de 25 tonnespar hectare. La pomme de terre de semence se vend entre 0,80 € et 1 € contre 0,60 € pour celle de consommation. Ne produit pas du plant qui veut, selon le producteur de Jullianges Nous ne pouvons que produire des plants figurant depuis plus de 25 ans au catalogue. Pour avoir une dérogation, on doit s’acquitter d’un droit d’obtenteur. Pour certaines variétés comme la ratte, existent des quotas. Nous recherchons des variétés plus résistantes aux maladies pour éviter les traitements et aux aléas climatiques, or, cette limitation nous bloque un peu au niveau du développement. On doit se plier aux contrôles de l’interprofession des semences, avec suivi technique et prélèvements de terre obligatoire. Pour chaque variété, on doit prélever 200 pommes de terre, une par plant. Un trop fort pourcentage de malades peut entraîner un déclassement. » Les exploitants produisent cette année six variétés de plants ratte, spunta, Manon, désirée rouge à chair ferme, Charlotte, Mona Lisa. On retrouve les mêmes variétés en consommation, plus l’altesse, et la bintje. Avec celle-ci pourtant, le producteur rencontre davantage de difficultés depuis quelques années. Elle ne s’adapte pas à tous les terrains, elle prend la rouille, la peau de crapaud. Peut-être est-elle plus sensible aux variations climatiques », regrette Bruno Mahinc. La production déclassée sera réservée aux animaux, vaches et cochons. Philippe Suc Les foires. Le Civam et l’association Solignac animation préparent la foire à la pomme de terre le dimanche 17 octobre. Une semaine plus tard, le 24 octobre, se déroulera la Trifòla de Craponne-sur-Arzon.

Nous entrons dans la période d’un des légumes les plus prisés des français, la pomme de terre. En ce moment les rayons de vos jardineries sont pleins de filets, de clayettes de différentes variétés. A vous de faire votre choix. Pour tout savoir sur la culture de la pomme de terre, les critères de choix, retrouvez notre dossier spécial. Nous l’avons réalisé à partir des conseils donnés par un producteur professionnel, que nous avons adapté aux jardiniers amateurs. Vous y trouverez également des idées de recettes… Mais dans quelques jours commence la Parade des pommes de terre… Sachez que, dans quelques jours -à partir du 1er mars- va commencer La Parade des Pommes de Terre au Jardin ». Cette opération est organisée par le Gnis groupement interprofessionnel des semences et plants pour les passionnés de la pomme de terre. Elle est destinée à animer le rayon plant de pomme de terre des jardineries grâce à un jeu concours dont l’objectif est d’inciter les jardiniers amateurs à s’exprimer sur leur tubercule préféré. Afin d’encourager les points de vente à mettre en avant les plants de pomme de terre, des kits de communication sont proposés aux jardineries par leurs fournisseurs de plants, permettant ainsi d’animer les rayons tout au long de l’opération. Cette année, cette opération évolue légèrement. Des photos, des anecdotes… Cette année, pour participer à La Parade des Pommes de Terre au Jardin, rien de plus simple ! Il suffit d’envoyer une photo et/ou une anecdote autour de la culture de la pomme de terre sur la page facebook de l’événement Il s’agit de faire une photo dans votre potager, ou bien de raconter un souvenir, une recette de grand-mère partagez vos anecdotes les plus drôles ou les plus tendres, entre jardiniers amateurs, ainsi que votre expérience de la culture de la pomme de terre ! Des cadeaux pour les gagnants… Un tirage au sort désignera 26 gagnants, 13 pour les photos et 13 pour les anecdotes. A gagner ? Une plancha au gaz d’une valeur de 210 € pour le premier lot, une station météo avec ses accessoires d’une valeur de 129 € pour le deuxième et le troisième lot, ainsi qu’un tablier de jardinage avec le prénom brodé des lauréats pour les dix gagnants suivants. Alors, ça commence dans quelques jours, gardez donc votre appareil photo à portée de main. Vous avez peut-être déjà mis ou vous allez sans doute mettre vos plants à germer. On ne sait jamais à quel moment va se présenter l’occasion de réaliser un beau cliché…

Pommede terre 314 producteur (s) Producteurs Points de vente VANDAELE SYLVAIN 59218 VENDEGIES AU BOIS Valérie HENEMAN 59285 BUYSSCHEURE THERY 62580 GAVRELLE

Des patates 24 heures sur 24 ! Une envie subite d'acheter des pommes de terre à 3 heures du matin ? C'est possible, désormais. Si les années 1990 ont vu fleurir les premiers distributeurs automatiques de DVD, les distributeurs de produits en tout genre commencent à germer un peu partout. Les automobilistes qui empruntent l'avenue Georges-Clemenceau, à Saint-Jean-de-la-Ruelle, seront peut-être surpris d'apercevoir ce surprenant distributeur de pommes de terre et d'oignons, non loin de la place Paul-Bert, ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Les gens réagissent très bien » Les patates ont la frite et s'accommodent des nouvelles tendances de vente. Cette initiative est celle de Raphaël Hervé, un producteur de Coinces, une commune située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest d'Orléans. Je voulais améliorer la vente et trouver de nouveaux débouchés. Les gens réagissent très bien. Le direct-producteur attire la clientèle. Et puis, la pomme de terre touche tous les ménages », explique-t-il. Cependant, il est vrai que la patate et l'oignon ne sont pas les produits que l'on s'attend à trouver, en avant-première », dans un distributeur automatiqueæ En fait, beaucoup de produits se développent de cette manière aujourd'hui. En ce qui concerne les pommes de terre, il existe un distributeur automatique au nord de Paris, et je suis le deuxième dans le Loiret », confie Raphaël Hervé.

Mêmediscours pour Laurent Deffontaines, cultivateur de pommes de terre et d'oignons rouges et blancs, à Arthon : « Nous proposons le kilo de pommes de terre bintje à 42 centimes, et celui de

Alors que la récolte de pommes de terre est en cours en Eure-et-Loir, certains agriculteurs veillent à développer la commercialisation de leur production. A la ferme du Colombier, distribution rime avec innovation. Avec hectares de pommes de terre, soit 63 % de la surface régionale, l’Eure-et-Loir est le premier département producteur de la région Centre. A la ferme du Colombier, située à Digny, la famille Bonnet a fait le choix de commercialiser ses pommes de terre. Cette diversification a débuté en 1992, avec la vente dans deux magasins de proximité. En s’associant à d’autres agriculteurs, la famille Bonnet a pu développer la distribution par un système de prestation de service Aujourd’hui, nous travaillons avec une équipe de cinq agriculteurs qui possèdent chacun leur véhicule de transport et entretiennent, avec les magasins, les livraisons et la relation commerciale, expliquent Éric Bonnet et son fils Matthieu. La distribution de tonnes par an se fait donc dans une quarantaine de grandes surfaces, de toutes les enseignes, situées en Eure-et-Loir et dans les départements limitrophes. Nous fournissons également une vingtaine de professionnels de la restauration dans un rayon de 65 kilomètres autour de la ferme. Une dizaine de salariés participent au bon fonctionnement de l’entreprise. » Pour la famille Bonnet, la notion de terroir est donc importante. Avec la Chambre d’agriculture départementale, la création de la marque Terres d’Eure-et-Loir en 2000 a permis à la ferme du Colombier d’étendre sa clientèle. Et pour répondre aux attentes de leurs clients, les producteurs proposent différentes variétés de pommes de terre. Chair ferme ou consommation courante, en filets de 2,5 à 25 kg, les agriculteurs s’adaptent, tout en prenant en compte les conditions agronomiques de production. Dans un souci de diversification et pour apporter un service supplémentaire aux entreprises de restauration, la famille Bonnet a investi et développé une nouvelle gamme les pommes de terre épluchées. Frites made in Eure-et-Loir Nous avons effectué de nombreux tests et élaboré un process de fabrication pour la procédure d’épluchage, poursuivent Éric et Matthieu Bonnet. Une fois que les pommes de terre sont épluchées, elles sont mises sous vide sous différentes formes entières, en cubes, en lamelles ou en frites. ». En janvier 2013, l’objectif de la ferme de Colombier est de pouvoir répondre à une demande émanant des collèges du département. Les frites made in Eure-et-Loir auront-elles du succès auprès des jeunes euréliens. Hélène Challier Depuisseptembre 2016, Les Délices de la Rigaudais vous accueillent à Donges (44) dans son magasin directement à la ferme.Venez découvrir en vente directe de nombreuses variétés de ^{Producteurs locaux autour de moi clip Ces données, si elles sont correctement renseignées par le Vendeur permettent de géolocaliser les lieux de ventre sur la carte du site ». ARTICLE 4 Modification des conditions d'utilisation L'Éditeur se réserve la possibilité de modifier, à tout moment et sans préavis, les présentes conditions d'utilisation afin de les adapter aux évolutions du site et/ou de son exploitation. Règles d'usage d'Internet L'Utilisateur déclare accepter les caractéristiques et les limites d'Internet, et notamment reconnaît que L'Éditeur n'assume aucune responsabilité sur les services accessibles par Internet et n'exerce aucun contrôle de quelque forme que ce soit sur la nature et les caractéristiques des données qui pourraient transiter par son intermédiaire. 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Ouvert 7 jours/7 de mai à novembre exemple de produits à cueillir fraises, salades, tomates, concombres, radis, épinards, poireaux, choux, haricots, pommes, framboises, potirons, pommes de terre, poireaux, aubergines, carottes, poivrons, aromatiques, lys, tulipes,... info Toute l'année, retrouvez les produits de la ferme et du terroir dans le magasin de la ferme du chene vert A votre disposition viandes de porcs, boeufs, volailles, produits laitiers, fruits, soupes, vins, confitures, farines, miel, conserves, jus... serait considérée comme illégale ou inopposable par une décision de justice, les autres dispositions resteraient en vigueur. ARTICLE 7 Droit applicable Tant le présent site » que les modalités et conditions de son utilisation sont régis par le droit Français, quel que soit le lieu d'utilisation. 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Outre les annuaires nationaux, on trouve de nombreux annuaires régionaux sur le web. Pris pour l'exemple, cet annuaire recense ainsi tous les producteurs bretons chez qui vous pourrez vous approvisionner. Voir le site Le réseau AMAP Il est également possible de profiter de la vente directe via le réseau AMAP pour Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne. Le site propose une carte de France qui nous oriente ensuite sur l'annuaire départemental de notre choix. Le réseau AMAP propose des paniers de produits bio. Contrairement au réseau La Ruche, on ne choisit pas soi-même les produits qui composent le panier, son contenu étant directement lié à la production réalisée. 1 Je commande mes produits 2 Mes produits sont préparés par les producteurs 3 Pré de chez moi collecte mes produits 4 Mes produits sont livrés chez moi les producteurs du pays de Vitré Panier marocain en osier et raphia pour la plage ou la ville - Baboucheshop Actualité monde arabe et musulman Palais De Tokyo Le HuffPost Producteurs locaux autour de moi s ecroule La rencontre de mlle de chartres et de m. de clèves - Rapports de Stage - 1448 Mots Ligue 2 sochaux grenoble Pré de chez moi - Vente directe de produits locaux du Pays de Vitré Producteurs locaux autour de moi ethique et culture religieuse Producteurs locaux autour de moi qui livrent Producteurs locaux autour de moi livraison à domicile Comment détartrer un WC ? - M6 La complexité d'un grand vin en dépend. Comprendre, ressentir, savoir récolter séparément et au moment optimal chaque parcelle, tel est notre crédo. ET POUR CE QUI NE SE MANGE PAS... Pedale de frein dure vie Branchement interrupteur double va et vient et simple de Le nouveau rendez vous} .

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